Articles


 

Le Professeur Jean GANIAGE (1923-2012) n’est plus.
Départ d’un grand historien - chercheur ami de la Tunisie*

*Adel BEN YOUSSEF - Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse  (Département d’Histoire) -

 

Bulletin de liaison

Sommaires des Mémoires

Liens utiles

Pour nous contacter

Dernières parutions

 

 
 

Jean GANIAGE au milieu des années 1950.

(Photo extraite du site du lycée Félix Faure, fournie par son fils1)

 
 

Par le biais d’un collègue vivant à Paris, j’ai appris, la triste nouvelle du décès du professeur Jean GANIAGE, survenu en sa demeure parisienne le 20 janvier 2012, à l’âge de 89 ans. En tant qu’historien tunisien et « ami » du défunt depuis près de quatre ans, le devoir m’incite à rendre hommage à cet historien-chercheur et spécialiste de l’histoire moderne et contemporaine de la Tunisie, par cette étude largement méritée.

Un ami de la Tunisie :

Pour réaliser une étude biographique sur les historiens-chercheurs ayant travaillé sur l’histoire de la Tunisie, j’ai adressé, à l’automne 2009, une petite lettre au professeur disparu à son adresse parisienne (12è arrondissement), en quête d’informations précises sur sa vie, son parcours professionnel et sa production scientifique etc.
           Ma surprise fut grande, lorsque je reçus de mon correspondant, le 19 novembre 2009, un courrier contenant une biographie détaillée (dactylographiée), accompagnée d’une lettre très émouvante, rédigée de sa propre main. Dans sa lettre, le Professeur Jean GANIAGE n’a pas caché son amour et sa parfaite reconnaissance envers la Tunisie et les Tunisiens, au début de sa carrière professionnelle, tout en évoquant les bons souvenirs avec plusieurs de ses étudiants, collègues et amis tunisiens, qui remontent à plus d’un demi-siècle, notamment son entrevue avec le leader Habib BOURGUIBA au Palais de Carthage, à l’occasion de sa participation au 1er colloque international sur « les
Réactions à l’occupation française de la Tunisie en 1881 », tenu à Sidi Dhrif, du 29 au 31 mai 1981.
         
 Bien qu’il ait quitté définitivement la Tunisie en 1961, suite à un deuxième séjour qui a duré cinq ans, Jean GANIAGE n’a pas coupé ses relations avec notre pays soit pour faire des recherches et donner des cours à l’Université tunisienne en tant que Professeur visiteur, soit pour participer à des congrès et colloques scientifiques, ou bien pour se reposer, et ce jusqu’au milieu des années 1980. En effet, son état de santé, et surtout son choix de travailler dorénavant sur l’histoire de l’Afrique occidentale et de Madagascar, au lieu de celle de la Tunisie et de l’Afrique du Nord, l’ont - selon ses dires -« éloigné physiquement de notre cher pays » !

            Sa naissance et sa formation :

Il est né le 8 juin 1923 à Mesnil-Théribus, un village voisin de Beauvais, ville située au Nord du bassin parisien - sur la rive gauche du Thérain -, (un affluent de l’Oise). Fils d’un instituteur, il commença sa scolarité à l’école primaire de Mesnil-Théribus et la poursuivit au Lycée Félix Faure de Beauvais2. Après avoir obtenu son baccalauréat, il entre au lycée Louis Le Grand à Paris, où il effectue deux années préparatoires avant de rejoindre la Sorbonne pour se spécialiser dans l’étude de l’histoire et de la géographie3.
 

Un très riche parcours professionnel :
         
Après avoir obtenu sa licence, il réussit l’agrégation d’histoire (session de juin 1946). La même année, il fut nommé professeur d’enseignement secondaire au Maroc, où il enseigna au lycée de Mazghan (aujourd’hui Aljadida) et au Lycée Gouraud à Rabat (1947-19494).           
            En 1949, il a été muté en Tunisie, en tant que professeur au lycée CARNOT (1949-1950), Cf. le site électronique de l’Association des Anciens et Amis du Lycée Carnot, pour pouvoir préparer une thèse d’Etat en histoire contemporaine sous la direction du Professeur Charles André JULIEN. Rapidement il retourna en France, où il enseigna au lycée Félix Faure de Beauvais (1950 -1952), puis de nouveau au même lycée durant l’année scolaire 1955-1956, après un détachement de trois ans au Centre National de la Recherche Scientifique.
          
En 1956, il rejoint de nouveau la Tunisie pour enseigner l’histoire moderne et contemporaine à l’Institut des Hautes Etudes de Tunis, (transformé depuis octobre de la même année en Ecole Normale Supérieure de Tunis), après avoir été, dès 1946 le point de départ de l’Université tunisienne (créée officiellement en novembre 1958). Cet Institut, resta rattaché à l’Université de Paris jusqu’en 1961.
           Jean GANIAGE a également enseigné à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Tunis (l’actuelle Faculté des sciences humaines et sciences sociales, située Boulevard 9 avril), depuis sa création au début de l’année universitaire 1958-1959, et en assura la charge de chef du département d’histoire5. Il résidait alors à Carthage (banlieue nord de Tunis)
           Parallèlement à l’enseignement, Jean GANIAGE préparait sous la direction de l’ami de la Tunisie et des Tunisiens, le Pr. Charles André JULIEN, une thèse d’État sur la Tunisie précoloniale, intitulée: « Les Origines du Protectorat français en Tunisie : 1861-1881 », soutenue à la Sorbonne au mois de juin 1957, et obtenue avec la mention « très honorable avec félicitations du jury à l’unanimité6 ».
           Dans ce cadre, faut-il rappeler que la préparation de cette thèse coïncidait avec une période critique dans l’histoire du monde, à savoir, la décolonisation du tiers-monde et particulièrement dans le continent africain. En effet, une tendance est née dans le milieu des historiens, qui voyaient que le colonialisme y avait ses racines et que son existence était justifiée7. Dans sa lecture de l’histoire de la Tunisie précoloniale, Jean GANIAGE n’échappait pas à cette lignée !
           Jean GANIAGE avait également rejoint le C.N.R.S. Depuis le début des années 1950, jusqu’à la fin des années 1990. il avait tissé des relations solides et régulières avec l’I.N.E.D. « l’Institut National d’Etudes Démographiques », aux  niveaux de la recherche et de la publication8.
           Dès son retour en France en septembre 1961, Jean GANIAGE a été nommé professeur d’histoire contemporaine à la Faculté des Lettres de Paris, (devenue plus tard l’Université de la Sorbonne puis l’Université Paris Sorbonne IV) en remplacement de son directeur de thèse, le Pr. Charles André JULIEN, parti à la retraite9.
          Dans cette prestigieuse institution, Jean GANIAGE enseignait et encadrait les mémoires de fin d’études, les magistères, les thèses de doctorat et les travaux de recherche et d’habilitation universitaires. En 1985, vu sa longue carrière professionnelle (31 ans) et en récompense d’énormes services rendus à cette institution, la direction de l’Université de la Sorbonne lui a décerné le titre de « Professeur émérite à vie », une faveur exceptionnelle qui lui a permis de rester engagé dans des comités scientifiques d’encadrement et de soutenance de tout genre, portant sur des sujets liés à l’histoire moderne et contemporaine de la Tunisie et du Maghreb arabe.
          Il encadra de nombreux chercheurs tunisiens préparant des mémoires, des thèses de troisième cycle et des thèses d’Etat, ainsi que des thèses uniques, dont certains auteurs sont devenus des notoriétés dans le domaine historique, à l’instar de :

            - Khalifa CHATER, Insurrection et répression dans la Tunisie du XIXe siècle: la mehalla de Zarrouk au Sahel (1864), Thèse de 3è cycle, Paris IV. (Publications de l’université de Tunis, Tunis 1978, 230 pages).     

           - Mohamed Hédi CHERIF, Pouvoir et société dans la Tunisie de Hussein Ben Ali (1705-1740), 1979, thèse d’Etat, Paris IV. (Publications de l’université de Tunis, Tunis 1986, 2 tomes).
          - Taoufik BACHROUCH, Formation sociale barbaresque et pouvoir à Tunis au XVIIe siècle, Thèse de 3è cycle, Paris IV. (Publications de l’université de Tunis, Tunis 1977).
           - // //, Le Saint et le Prince en Tunisie, thèse d’Etat, Paris IV. (Publications de l’université de Tunis, Tunis 1989).

            - Taoufik AYADI, Mouvement réformiste et mouvements populaires à Tunis : (1906-1912), Thèse de 3è cycle, novembre 1978, Paris IV. (Publications de l’université de Tunis, Tunis 1986).

Ses anciens étudiants gardent de leur professeur plusieurs qualités, entre autres : son sérieux, sa rigueur scientifique, son très grand investissement, et sa parfaite connaissance et maitrise scientifiques des cours10, des sujets de mémoire, des thèses et tous les travaux de soutenance, auxquels il participait.
           En tant que professeur émérite à vie, il participa à des jurys de thèses de doctorat, d’habilitations universitaires, jusqu’à l’année 2008/2009. Selon sa propre lettre datée du 19 novembre 2009, sa dernière participation dans une commission universitaire, remonte au mois de juin 2009.
           Au lieu de se « résigner » au repos, Jean GANIAGE avait opté pour la recherche, l’écriture, la publication d’articles et d’ouvrages historiques, la participation dans des colloques et la tenue de conférences scientifiques, que ce soit en France ou à l’étranger. Durant six décennies d’enseignement, de recherches, de productions dans le domaine historique, il avait publié plusieurs livres, articles, concernant le colonialisme et la décolonisation, les conflits internationaux, l’histoire de la France moderne et contemporaine, et surtout l’histoire du Maghreb en général et de la Tunisie en particulier.

Conseiller historique et reporter de plusieurs journaux :

Parallèlement à toutes ses activités scientifiques, Jean GANIAGE était le conseiller et le reporter historique de plusieurs journaux français de renommée internationale pendant plusieurs décennies, notamment le prestigieux journal « Le Monde » dans tout ce qui est lié aux questions du colonialisme, des mouvements de libération nationale, des affaires africaines et asiatiques et surtout des questions arabes, notamment celles du Maghreb11.

Une publication abondante :

Sans sa propre collaboration, il nous est difficile de dresser un inventaire complet de toutes les publications de Jean GANIAGE, en raison de leur abondance et leur diversité : ouvrages, articles et interventions, sans oublier bien entendu les cours, les conférences et les papiers présentés dans des séminaires, des colloques et congrès scientifiques, organisés, aussi bien en France, qu’à l’étranger. Nous-nous contenterons de citer ses ouvrages, classés selon la date de leur publication :

1.     Les Origines du Protectorat français en Tunisie (1861-1881), Presses universitaires de France, 1959, 776 pages. Réédité en Tunisie par la M.T.E en 1968.

2.    La population européenne de Tunis au milieu du 19è siècle, Etude démographique, Préface de Marcel Reihnard, P.U.F, 1960, 101 pages.

3.    Une entreprise italienne de Tunisie au milieu du 19è siècle, correspondance inédite de la thonaire de Sidi Daoud, Paris, Presses universitaires de France, 1960, 171 pages.

4.     Trois villages d’Ile-de-France au XVIIIe siècle, Etude démographique, I.N.E.D, Paris, Presses Universitaires de France, 1963, 143 pages.

5.      L’Afrique au XXe siècle (avec la collaboration de H. Deschamps et O. Guitard),  Paris, Sirey, 1966, 908 pages.

6.      L’Expansion coloniale de la France sous la IIIe République, Payot, 1968, 434 pages, avec cartes. (ouvrage couronné par l’Académie française). En cours de réédition.

7.      Les affaires d’Afrique du Nord de 1930 à 1964, (1ère partie), Paris, Centre de Documentation Universitaire, 1972, 113 pages.

8.      Les relations internationales de 1890 à 1914, Paris, Centre de Documentation Universitaire, 1974, 214 pages, Rééditions du CNRS, Paris 1999.

9.      Le Beauvaisis au XVIIIe siècle, T 1, La Campagne,  Paris, INED, «Travaux et documents », Paris, P.U.F, 1988, VI- 278 pages avec cartes.

10.    Histoire contemporaine du Maghreb, Paris, Fayard, 1994, 822 pages avec cartes (ouvrage honoré d’un prix décerné par l’Académie des Sciences d’Outre-mer).

11.    Beauvaisis au XVIIIe siècle : Cadre urbain et population, Paris, Editions du Centre National de la Recherche Scientifique, 1999, 285 pages avec cartes. (Ouvrage couronné par l’Académie des Science morales et politiques).
            Quant aux études, elles sont nombreuses, des dizaines voire même des centaines. Elles sont sous forme d’articles, d’interventions présentés aux colloques et congrès scientifiques, publiés dans des revues, des actes ou des périodiques historiques et diplomatiques de renommée, en France, dans des pays européens, africains, arabes et même américains (États-Unis et Canada anglais) etc.
            Vu le nombre élevé de ces études, nous nous contenterons de citer sa plus importante et ancienne étude démographique qui a fait l’unanimité de tous les historiens, géographes et démographes tunisiens, consacrée à la population de Tunisie au milieu du XIXè siècle, à savoir :
            
- La population de la Tunisie vers 1860 : Essai d’évaluation d’après les registres fiscaux, in, Revue
Population, Année 1966, Volume 21, Numéro 5, pp. 857-886.
             Quant à sa dernière étude, elle porte sur les relations anglo-africaines au milieu des années 1880, notamment sur Madagascar, publiée sous le titre:
             
- L’Angleterre et Madagascar, 1880-1885, in, Revue Française d’Histoire d’Outre-mer, 1999, I, pp. 182-209.
             Ajoutons à tout cela, ses études et articles de fond, consacrés à l’histoire du Maghreb et de la Tunisie, parus dans des dictionnaires et encyclopédies françaises renommés. Parmi lesquels, nous pouvons citer l’étude collective consacrée à la « Tunisie » (depuis l’antiquité jusqu’au 2010), parue dans l’Encyclopédia Universalis,  en collaboration avec MM. Michel CAMAU, Roger COQUE, Claude LEPELLEY, Robert MANTRAN12.

 Jean GANIAGE était également Président Honoraire de « La Société Académique de l’Oise13 ».

Une thèse monumentale sur la Tunisie précoloniale et l’établissement du Protectorat français :

La thèse d’Etat de Jean GANIAGE intitulée « Les origines du Protectorat français : Tunisie (1861-1881) », publiée à Paris par P.U.F. 1959, 776 pages, sur recommandation du jury de Thèse, reste après plus de cinquante ans de sa soutenance, une œuvre monumentale et un travail inégalé parmi les travaux de recherche historique sur la Tunisie précoloniale.
            En effet, ses fouilles minutieuses et laborieuses dans les centres d’archives françaises, italiennes, tunisiennes et allemandes etc., en quête des documents inédits de tout genre touchant tous les domaines, portant sur les deux décennies qui ont précédé l’établissement du Protectorat français en Tunisie (de 1861 à 1881), ont permis à Jean GANIAGE de présenter une matière historique complètement différente de celle présentée par les historiens qui l’ont précédé (français ou étrangers), sur les rivalités coloniales et les circonstances de l’établissement du Protectorat français en Tunisie !
            L’ouvrage comprend une introduction générale et treize chapitres d’une importance capitale, ainsi qu’un index des noms, des lieux et d’organismes, mentionnés dans le livre. Dans le premier chapitre, l’auteur avait étudié la situation de la Régence de Tunis  au début de 1860 : la vie politique, la société, l’économie, et les rapports diplomatiques de la Tunisie avec l’Empire ottoman, ses voisins, ainsi qu’avec les puissances européennes etc… L’auteur avait surtout excellé dans l’étude de la fiscalité tunisienne et le commerce extérieur de la Tunisie au XIXè siècle, qui reste selon la plupart des fins connaisseurs de la question, « un travail parfait » !
           Dans les douze autres chapitres, il avait étudié et analysé l’évolution de la situation en Tunisie, de 1861 (date de la promulgation de la première Constitution dans le monde arabo-musulman), dans tous les domaines, jusqu’à l’établissement du Protectorat français en Tunisie et la signature du Traité du Bardo par Mohamed Sadok Bey, le 12 Mai 1881.
          Cette édition restait la seule en circulation, que ce soit en Tunisie ou en France, jusqu’au milieu des années 1960, lorsque le président tunisien Habib BOURGUIBA qui avait lu et apprécié l’ouvrage, donna ses instructions au Secrétaire d’État aux affaires culturelles et des médias, Chedli KLIBI afin de rééditer cet ouvrage en Tunisie14.
           La Maison Tunisienne de l’Edition qui avait pris l’affaire en main, avait apporté quelques modifications touchant la forme : les notes de bas de page, l’index, les références bibliographiques et les sources etc. Quant au texte original de la thèse, il restait intact sans le moindre changement. L’édition tunisienne de 613 pages (au lieu de 776 pages dans l’édition française) a vu le jour en 1968 avec 500 exemplaires dans l’édition française. 
            L’édition tunisienne avait en outre bénéficié de quelques corrections et modifications apportées par l’auteur lui-même au cours des années 1960. En effet, sa découverte de certains documents aux centres d’archives européennes (en France, en Italie etc...) et surtout aux Archives Nationales de Tunisie, se rapportant à la période qui avait précédé le Protectorat français (de 1875 à 1881), qu’il n’avait pas eu la chance de consulter pendant la préparation de la thèse, n’ont fait que confirmer ou infirmer certaines hypothèses et analyses de l’auteur.

Aujourd’hui, après l’épuisement des deux éditions (française et tunisienne), il est temps de rééditer cet ouvrage de référence et le traduire en langue arabe, afin de permettre aux jeunes tunisiens, qui, malheureusement ne lisent plus ou si peu la langue de Voltaire, de mieux comprendre une période sombre et agitée de leur histoire moderne !

 Un retrait de la scène scientifique et une mort inaperçue :

Compte tenu de son âge avancé et la détérioration soudaine de son état de santé depuis le milieu de 2010, le professeur Jean GANIAGE ne quittait plus son domicile parisien. Il passait ses derniers jours à lire les journaux et les magazines, à répondre au téléphone et au courrier qui lui parvenait de France et de plusieurs pays du monde. Il recevait, si son état de santé le permettait, ses collègues et anciens étudiants qui venaient lui rendre visite et trouver des réponses pertinentes à leurs questions, écouter ses précieux conseils sur les points scientifiques les plus délicats de l’histoire de France, du Maghreb ou de l’Afrique Noire, et ce jusqu’à sa mort, survenue le 20 janvier 2012.

Conclusion :

  En guise de conclusion, on ne peut que regretter la disparition du brillant et talentueux professeur Jean GANIAGE, un historien français qui fut un ami de la Tunisie et un des rares spécialistes étrangers de son histoire moderne et contemporaine. Nous déplorons que son décès soit passé inaperçu en Tunisie et qu’aucun de ses élèves ou collègues tunisiens qui lui devaient beaucoup, n’ait cru bon de lui rendre hommage à cette occasion !

Couverture de l'ouvrage monumental de Jean Ganiage "Les origines du protectorat Français en Tunisie (1861-18881) Paris, Éditions P.U.F, 1959, 776 pages.

 
 
 
 1 -http://faure.lyc.ac-amiens.fr/les-illustres-du-lycee-felix-faure/
 2 - http://faure.lyc.ac-amiens.fr/les-illustres-du-lycee-felix-faure/
 3 -
Lettre personnelle du Pr. Jean Ganiage, datée du 19 novembre 2009.
 4 -
Idem.
 5 -
Ibidem
 6 -
Lettre personnelle du Pr. Jean Ganiage, datée du 19 novembre 2009.
 7 -
Cf. Mohamed Lazhar Gharbi, Le patrimoine colonial au Maghreb, in,  Historiographie des décolonisations et des nationalismes du Maghreb. Hermès Histoire en réseau des Méditerranées : http://www.hermes.jussieu.fr/rephisto.php?id=1.
 8 - Lettre personnelle du Pr. Jean Ganiage, datée du 19 novembre 2009.
 9 -
Cf. le site du lycée Felix Faure de Beauvais : http://faure.lyc.ac-amiens.fr/les-illustres-du-lycee-felix-faure/
 10 - Témoignage d’un de ses anciens étudiants de l’école normale de Tunis - Département d’Histoire Géographie-, feu Ali Zormati (1936-1999) - promotion 1956-1959-. A titre d’exemple, il m’avait dit que Ganiage ne se contentait pas des cours et des séances de travaux dirigés, il leur organisait des visites d’étude à la Médina de Tunis, entre autres : la Hara des Juifs, la ville européenne ainsi que la Goulette « la Petite Sicile », etc.
 
11- Cf. le journal Le Monde dans son édition du 2 février 2012.
 12 -
Cf. http://www.universalis.fr/encyclopedie/tunisie/
 13 -
Cf. le site officiel de la Société Académique de l’Oise : http://soc.acad.oise.free.fr/: « In Memoriam : Décès de Jean Ganiage ».
 14 - Cf. la présentation de l’édition tunisienne de la thèse, Maison Tunisienne d’Edition, Tunis, 1968, p. 7.
Haut de page